Puce : Chien et chat sont concernés

La puce du chien et du chat : Le principal parasite cutané dans ces 2 espèces

Les puces peuvent facilement se propager des animaux de compagnie aux humains, rendant la prévention et le traitement essentiels pour protéger les chiens et les chats contre les infestations et les risques pour leur santé.

Les espèces en cause en France

Les puces constituent sans nul doute les ectoparasites les plus fréquemment observés chez nos carnivores domestiques. Ce sont des insectes de petite taille qui se nourrissent du sang des mammifères, en particulier des chiens et des chats. Les 2 principales espèces rencontrées en France sont Ctenocephalides felis et ctenocephalides canis. La première étant de loin la plus fréquemment isolée.

 

La puce du chien et du chat
Ctenocephalides felis

Le cycle de vie des puces comprend la ponte des œufs, l’éclosion, le stade larvaire, la phase nymphe et la métamorphose en adulte, ce qui permet une multiplication rapide dans l’environnement.

Ctenocephalides felis

D’autres espèces telles que Pulex irritans, Archaeopsylla erinacei, Echidnophaga gallinacea et Spilopsyllus cuniculi sont parfois observées. Ces espèces sont habituellement et respectivement retrouvées chez l’homme, le hérisson, les oiseaux et le lapin.

 

Un parasite à l'origine d'autres parasites

Celles du genre Ctenocephalides sont par ailleurs des hôtes intermédiaires de Dipylidium caninum, qui est un vers parasite de l’intestin grêle dans l’espèce canine et féline. Les puces peuvent transmettre des maladies graves aux animaux, notamment la peste, ainsi que d'autres virus et infections. Le carnivore s’infeste en avalant la puce parasitée. La puce chez le chien peut provoquer un prurit anal, un engorgement des sacs anaux, ainsi qu’une dermatite de la région périnéale. Pour savoir comment se débarrasser des puces sur les animaux de compagnie, il est essentiel de suivre des traitements antiparasitaires réguliers et de maintenir une bonne hygiène de l’environnement.

Photo 2: Segment de vers
Photo 2: Segment de vers

Ctenocephalides felis est une puce qui peut être trouvée sur un chien ou un chat car elle est peu spécifique. On va donc le retrouver chez de nombreuses espèces de mammifères.

 

Une puce à l'origine de piqûres chez l'homme également

Cette puce du chien et du chat peut même venir piquer l’homme. Les puces peuvent infester une longue liste de mammifères, y compris les humains. La piqûre de puce entraîne alors l’apparition de boutons principalement localisés sur les jambes, les chevilles, le tronc, la ceinture voire les bras. Ctenocephalides felis est responsable des invasions qui ont lieu dans des habitations restées abandonnées après avoir hébergé un ou plusieurs carnivores domestiques. En effet, les vibrations du sol, liées notamment aux habitants qui rentrent chez eux, ou l’augmentation de température, lié au chauffage de l’habitation, est à l’origine de la sortie des jeunes adultes de leur cocon. Ils vont alors piquer les animaux présents et l’homme. Les êtres humains vivant avec des animaux de compagnie peuvent attraper des puces en entrant en contact avec des matières textiles infestées ou en marchant pieds nus sur le sol. Il a été montré que plus on montait en altitude, plus la proportion de puces de chien appartement à l’espèce C. canis augmentait.

Photo 3: Tête de Ctenocephalides felis
Photo 3: Tête de Ctenocephalides felis

Il a été montré qu’un animal s’infeste facilement s’il réside dans un lieu où séjournent des animaux fortement infestés, par contre la transmission est faible lors d’un contact bref comme c’est le cas lors d’une promenade dans un parc ou sur un trottoir.

 

Biologie de la principale puce du chien et du chat : Ctenocephalides felis

Contrairement à ce que l’on pensait il y a encore peu, la puce du chat vit sur son hôte sans pratiquement jamais le quitter, puisqu’elle meurt quelques jours seulement après l’avoir délaissé.

Quand la puce repère un hôte notamment un chat, elle saute dessus, et commence presque immédiatement à se nourrir de son sang. Suite à ces piqûres de puces, des déjections sont observées 8 à 9 minutes après. La rapidité d’initiation du repas sanguin explique que les insecticides actuellement disponibles ne puissent pas toutes les tuer avant qu’elles aient commencé à se nourrir. Cela a une importance non négligeable dans le déclenchement et l’entretien de la dermatite par allergie aux piqûres de puces chez le chien et le chat. Elles s’accouplent dans les premières 8 à 48 heures suivant l’acquisition par l’hôte, après leur premier repas sanguin. Les femelles commencent ainsi à pondre 24 à 48 heures après ce premier repas sanguin. Il convient donc d’utiliser un insecticide efficace avant ce laps de temps. Elles produisent ainsi jusqu’à 46 œufs par jour, et cela pendant toute la durée de leur vie. Sur des animaux dont on ne limite pas le toilettage, elles produisent une moyenne d’environ 1350 œufs pendant leurs 50 premiers jours sur l’hôte. Chaque jour, cela représente une ponte équivalente à leur propre poids !

Comprendre le mode de vie des puces, y compris leur habitat, leur cycle de reproduction, leur alimentation et leur interaction avec les animaux hôtes, est crucial pour les identifier, les traiter et protéger les animaux contre les infestations.

 

Comment savoir si il y a des puces chez soi ?

Pour produire une telle masse d’œufs, les femelles doivent donc ingérer des quantités très importantes de sang, soit plus de 15 fois leur poids. Ainsi, les femelles consomment une quantité de sang supérieure à celle des mâles. Celui-ci est excrété sous une forme presque inchangée dans les selles. Ces excréments abondants deviennent un composant essentiel de la nourriture des larves de puces. Tout comme les œufs, ils tombent facilement dans l’environnement, et plus particulièrement sur les lieux de couchage. C’est pourquoi on va les rechercher attentivement sur les lieux de couchage pour déterminer si son animal est infesté. Pour détecter la présence de puces dans le lit, il est conseillé de vérifier les draps et les matelas pour des signes de déjections ou d'œufs de puces. Pour se débarrasser des puces dans l’environnement, il est crucial de traiter non seulement l’animal mais aussi son habitat. La réduction des fèces, mais aussi des stades immatures, dans l’environnement permet de diminuer les futures populations. Cela peut être réalisé en lavant ou en aspirant les zones où les animaux passent la plupart de leur temps, en particulier leurs lieux de couchage et de repos. Cela explique que pour éliminer les puces seul l’utilisation d’un anti puces sous forme topique ou systémique ne suffit généralement pas pour s’en débarrasser. Il existe divers traitements contre les puces, tels que les sprays, colliers, pipettes, poudres et shampooings, qui peuvent être utilisés pour protéger les animaux de compagnie.

Photo 4 : Déjection
Photo 4 : Déjection

Les œufs ne sont pas collants, ils tombent donc facilement du pelage, où ils sont soumis à une plus grande variation de température et d’humidité. Celles-ci feront varier la durée du cycle parasitaire. Ainsi, à 24°C et à une humidité relative de 78 %, l’intervalle entre la ponte et l’émergence des adultes est en moyenne de 17 à 22 jours pour les femelles, et 20 à 26 jours pour les mâles. Il peut néanmoins se prolonger jusqu’à 174 jours. Après 1 à 6 jours, les œufs éclosent. Il en sort des larves qui partent à la recherche de nourriture dans le milieu ambiant local. Le stade larvaire dure généralement de 5 à 11 jours, mais il peut atteindre 3 semaines en fonction de la présence de nourriture et des conditions climatiques. Ces larves se nourrissent de sang, mais aussi de débris organiques. Elles évitent la lumière, on parle alors de phototropisme négatif, et elles ont tendance à s’orienter vers le sol, c’est ce que l’on appelle un géotropisme positif. On les retrouve donc plus communément dans les fissures, dans les profondeurs des tapis voire sous les débris organiques tels que les feuilles ou les branches. Ces larves sont très sensibles à la chaleur et à la dessiccation, ce qui explique en partie que l’on ait moins de chances de les retrouver à l’extérieur des habitations. Puis après 2 mues, elles produisent un cocon soyeux dans lequel elles se transforment en nymphe. Ces cocons collants, blanchâtres et mesurant près de 0,5 mm de long, peuvent être trouvés dans le sol, la végétation, les tapis, sous les meubles et sur les lieux de couchage des animaux. Par la suite, les nymphes vont muées en adulte pré-émergé. Si l’adulte pré-émergé ne reçoit pas de stimuli adéquats, il peut rester quiescent dans le cocon pendant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’un hôte potentiel passe à proximité. Les adultes pré-émergés peuvent ainsi survivre jusqu’à 140 jours dans le cocon, s’ils sont préservés de la dessiccation. Les nymphes et les adultes pré-émergés ne sont pas sensibles à la plupart des méthodes de lutte. Ils peuvent donc survivre au programme de traitement de l’environnement, pour émerger ultérieurement, après plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Ce phénomène a été désigné sous le terme de « fenêtre pupale ». Des stimuli tels que la pression mécanique, les vibrations, et la chaleur provoquent l’émergence des adultes pré-émergés. Une fois l’adulte sorti de son cocon, il recherche quasi instantanément un hôte. Ils sont attirés vers les animaux domestiques par divers stimuli qu’ils émettent, à savoir la chaleur corporelle, les mouvements et l’exhalation de dioxyde de carbone. Celle qui est nouvellement émergée présente un phototropisme positif et un géotropisme négatif, ce qui accroît les chances de rencontre d’un hôte. Elle peut survivre plusieurs jours avant de devoir prendre un repas de sang.

 

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